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Sur 120 femmes tuées en 2018, 40 avaient prévenu les forces de l’ordre

Une enquête du Monde révèle que polices et gendarmeries ont été incapables d’identifier les signaux qui ont mené à la mort de 40 femmes en 2018.

Mis en ligne le 21/10/2019 à 11:09 

B.T. (La VDN)

Sur 120 femmes tuées en 2018, 40 avaient prévenu les forces de l’ordre

Elles avaient déposé une main courante ou porté plainte après des violences ou des menaces venant de leur ancien ou actuel compagnon, mais « erreur d’appréciation ponctuelle ou dysfonctionnement » rien n’a été fait. De nouveaux chiffres du Monde jettent une nouvelle lumière sur l’action des forces de l’ordre, régulièrement pointée du doigt sur la question.

« C’est encore une catastrophe »

Dans une « interview à France Inter, Fatima Benomar, fondatrice de l’association féministe Les effrontées et membre du collectif Nous Toutes note : « donc si, à côté du fait de les encourager à porter plainte, on ne mobilise pas des moyens concrets, tout de suite, pour que ces femmes-là soient sécurisées, c’est-à-dire un hébergement anonyme, une ordonnance de protection, un téléphone grand danger, si on ne prend pas toutes ces mesures, on les a juste encouragées à porter plainte et on les a laissées se débrouiller dans cette situation extrêmement dangereuse ». Elle alerte : « Je fais régulièrement de l’accompagnement de victimes dans les commissariats et les gendarmeries et c’est encore une catastrophe. Une femme qui est allée porter plainte pour viol s’est vue demander pourquoi elle avait attendu une semaine. Des policiers découragent encore en assurant que l’auteur des faits ne sera jamais condamné. »

Un audit de 400 commissariats

En septembre, une note interne a rappelé les procédures et a bien précisé que toutes les plaintes de femmes victimes de violences conjugales doivent être prises. Un audit de 400 commissariats est en cours et 10 000 policiers auraient été formés pour devenir des « référents accueil ». En septembre 2019, dans une interview au Parisien Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Égalité femmes-hommes avait jugé que « tous les jours » des policiers « sauvent la vie de femmes ».

Source : www.courrier-picard.fr

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