Articles

Le - Trois personnes jugées après les tirs de mortier sur la gendarmerie de Villers-Cotterêts

Trois personnes jugées après les tirs de mortier sur la gendarmerie de Villers-Cotterêts

Trois prévenus âgés entre 19 et 21 ans étaient jugés au tribunal de Soissons lundi 14 novembre. Il leur était reproché d’avoir tiré des fusées de feux d’artifice sur la gendarmerie de Villers-Cotterêts, en décembre 2021. L’auteur des faits a été condamné à six mois de prison avec sursis.

L’un des trois prévenus a reconnu être le seul auteur des tirs de feux d’artifice sur la gendarmerie de Villers-Cotterêts.
L’un des trois prévenus a reconnu être le seul auteur des tirs de feux d’artifice sur la gendarmerie de Villers-Cotterêts.

Par Rayane Beyly Publié: 16 novembre 2022 à 15h54

Les faits

– Les logements de la brigade de gendarmerie de Villers-Cotterêts ont été visés par quatre tirs de fusées de feux d’artifice dans la nuit du lundi 20 au mardi 21 décembre 2021.

– Seuls les volets des logements ont été endommagés. Il n’y a pas eu de dégât humain.

– Un groupe de cinq individus avait été aperçu peu avant les tirs. Trois d’entre eux ont été jugés lundi 14 novembre au tribunal judiciaire de Soissons. L’auteur des faits a été condamné à six mois de prison avec sursis.

Durant toute l’audience du tribunal judiciaire de Soissons, lundi 14 novembre, l’un des prévenus, Mamady, 19 ans, a répété être le seul à avoir tiré des fusées de feux d’artifice sur la gendarmerie de Villers-Cotterêts, dans la nuit du lundi 20 au mardi 21 décembre 2021.« Je suis parti tout seul sur un coup de tête », a-t-il affirmé à la barre. A ses côtés, deux autres prévenus sur les cinq personnes aperçues au moment des faits étaient là, Mendhi et Dylan. Le premier avait pris des photos et vidéos de la scène, « sans savoir ce que Mamady allait faire ». L’autre a assuré qu’il s’était trouvé au mauvais endroit au mauvais moment : « J’ai couru, je ne voulais pas rester là ».

Un préjudice matériel de plus de 600 euros

A l’issue des quatre tirs, aucun dégât humain n’avait été constaté mais deux volets des logements des gendarmes étaient endommagés. Le préjudice matériel culminait à plus de 600 euros. « Ce sont des faits graves, il y aurait pu y avoir des blessés et un incendie. Heureusement, les dégradations sont faibles mais la gravité tient dans le symbole des faits. S’attaquer à la gendarmerie, c’est s’attaquer au lieu de vie des gendarmes », a dénoncé la substitute du procureur de la République. « Il y a une participation active de Mendhi qui filme la scène et l’envoie sur le portable de Dylan. ». Mendhi était l’unique prévenu accompagné d’une avocate, Me Nadia Belrhomari-Babin, qui a modéré la responsabilité de son client : « Il dit qu’il a suivi les autres. Il se limite à filmer, en aucun cas il n’agit pour aider le tir. Cette affaire illustre le problème de ce que l’on appelle la génération Tik Tok. Pour des jeunes en perte de repères, il est difficile d’échapper à cette génération où l’on recherche l’estime et la reconnaissance ».

Seul Dylan a été relaxé. Mendhi a écopé de 105 heures de travaux d’intérêt général. Mamady a été condamné à six mois de prison avec un sursis probatoire de deux ans.

Source : www.lunion.fr

Be Sociable, Share!