Articles

Le - Un arsenal découvert au domicile d’un collectionneur

26 armes d’épaules, 11 armes de poing, un carton de munitions ainsi que quatre grenades ont été découvertes chez un « collectionneur acharné » de Champagney (Haute-Saône). Il n’a pas été mis en examen mais devra peut-être rendre des comptes à la justice.

« Nous n’avons pas établi de lien avec le grand banditisme » assurait hier le chef d’escadron, Emmanuel Gros, commandant la compagnie de gendarmerie de Lure.

En ce début d’année, la gendarmerie, via le site internet du ministère de l’Intérieur rendait compte brièvement d’une opération menée, début décembre 2012, en Haute-Saône.

Le 6, pour être précis, dès potron-minet, des gendarmes et des démineurs sont intervenus au domicile d’un habitant de Champagney. Ils ont mis la main sur un arsenal impressionnant au domicile de cet homme : 26 armes d’épaules, 11 armes de poing, un carton de munitions (plusieurs centaines de pièces) ainsi que quatre grenades.

L’homme qui possédait ces armes sans autorisation administrative a été interpellé. Deux de ses proches ont également été entendus par les gendarmes, qui ce matin-là agissaient, sur ordre du procureur de la République de Vesoul, dans le cadre d’une enquête dite préliminaire.

La procédure vise, au départ, un trafic en bande organisée. Elle cible large. Par précaution. « On vise toujours la qualification la plus haute » évoque le patron des gendarmes de Lure. Et ce pour éviter des difficultés de procédure, par la suite.

C’est vrai qu’au départ, les gendarmes ne savent pas trop ce que peut cacher le renseignement dont il dispose et qui les conduit vers cet habitant du centre de Champagney. C’est en avançant dans un dossier de cambriolage qu’ils récupèrent cette information sur la localisation de l’arsenal clandestin.

Une bonne trentaine de militaires sont donc déployés le 6 décembre. Les gendarmes du secteur, mais aussi des techniciens en investigations criminelles de Vesoul et des militaires bisontins investissent le domicile du suspect. Des démineurs de Colmar sont également engagés dans l’opération de police judiciaire.

Les armes ont été saisies. Elles sont envoyées à l’IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale) à Rosny-sous-Bois. Afin de vérifier qu’elles n’ont pas laissé de trace dans un délit perpétré çà ou là.

L’homme qui détenait ces armes est présenté aujourd’hui, plutôt comme un collectionneur acharné. Il est d’ailleurs rentré chez lui après avoir été auditionné. Le procureur de la République de Vesoul, Jean-François Parietti confirme qu’il n’y a aucune mise en examen pour l’heure dans ce dossier, qui en est toujours au stade de l’enquête préliminaire. Mais cela n’exclut pas du tout une comparution judiciaire ultérieure. Ne serait-ce que pour la détention non autorisée de toutes ces armes.

Sourcehttp://www.lepays.fr le 08/01/2013 à 05:00 par Olivier Bouras
Be Sociable, Share!