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Le - Une amende de 1.000 euros avec sursis pour le cadenasseur de la gendarmerie d’Eymoutiers

08/10/15 – 11H24

Une amende de 1.000 euros avec sursis pour le cadenasseur de la gendarmerie d’Eymoutiers

Manifestation de soutien au prévenu devant le tribunal de Guéret lors de l'ouverture du procès. - Archives Michèle DelpyManifestation de soutien au prévenu devant le tribunal de Guéret lors de l’ouverture du procès. – Archives Michèle Delpy
Mille euros d’amende assortis du sursis. L’affaire de la gendarmerie cadenassée d’Eymoutiers s’est clos ce jeudi matin, discrètement, au tribunal de Guéret.

Le 4 septembre dernier, ils étaient près de 200 à être descendus du Plateau jusque devant le tribunal correctionnel de Guéret pour soutenir leur camarade de Gentioux, encadrés par la police et un renfort de fourgons de CRS qui se sont avérés inutiles puisqu’aucun débordement n’a eu lieu.

Le prévenu comparaissait, suspecté d’avoir cadenassé la brigade de gendarmerie d’Eymoutiers le 8 novembre 2014 lors d’un rassemblement en hommage au militant écologiste Remi Fraisse, décédé un mois plus tôt à Sivens (Tarn). Poursuivi pour “entrave au mouvement de personnel ou matériel militaire en vue de nuire à la défense nationale” et “organisation d’une manifestation sur la voie publique sans déclaration”, il confiait à la barre ne pas comprendre pourquoi il était là, « avoir agi sans trop savoir pourquoi », « dans le cadre d’une action collective ». « C’était un acte symbolique, à aucun moment je n’ai eu l’impression de bloquer les gendarmes », expliquait-il.

Le procureur de la République avait précisé que c’était « le procès d’une intention » et non de faits et simplement requis une amende de 1.000 € avec sursis. Une réquisition très modérée, la peine maximale encourue pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison. De son côté, la défense soulignait « l’individualisation des poursuites pour une action collective » et demandait que la peine soit « symbolique, comme l’action reprochée ».

Mis en délibéré, le jugement a été rendu ce jeudi au tribunal. Le Plateau ne s’est, cette fois, pas déplacé. Relaxé pour le second chef d’accusation, “organisation d’une manifestation sur la voie publique sans déclaration”, le prévenu est en revanche jugé coupable du premier et écope d’une amende de 1.000 € avec sursis.

Julie Ho Hoa

Sourcewww.lamontagne.fr

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