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Le - Violences à Dijon : des renforts pour les nuits prochaines, Marine Le Pen attendue sur place

Violences à Dijon : des renforts pour les nuits prochaines, Marine Le Pen attendue sur place

Le secrétaire d’Etat Laurent Nunez s’est rendu sur place et a assuré des renforts alors que la ville subit des tensions pour la quatrième soirée consécutive.

Par Le Parisien avec AFPLe 16 juin 2020 à 11h08, modifié le 16 juin 2020 à 15h02

« Nous avons besoin de sécuriser ce quartier, les gens sont effrayés d’avoir eu ces règlements de compte sous leurs yeux ». Le maire socialiste sortant de Dijon, François Rebsamen, s’est entretenu ce mardi avec Laurent Nunez, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, venu sur place après les spectaculaires expéditions punitives de Tchétchènes qui ont secoué un quartier de la ville ces derniers soirs.

« J’ai demandé au secrétaire d’Etat de maintenir des forces dissuasives sur le quartier », rapporte l’élu sur BFM. Ce qu’il a obtenu.

Lundi, le maire de Dijon avait dénoncé le manque de moyens policiers au cours du week-end. « Puisque la justice passe trop tard et que la police n’a pas les moyens de son action, la communauté tchétchène est venue faire respecter elle-même son droit », avait déclaré le maire, en campagne électorale pour un quatrième mandat.

« Quand vous voyez arriver 180-200 personnes avec des manches de pioche et déterminées… les forces de l’ordre étaient en nombre insuffisant les premiers soirs », réitère ce mardi François Rebsamen. Mais « le préfet a fait ce qu’il a pu, il a manœuvré avec ce qu’il avait », estime-t-il.

« Les populations n’ont en aucun cas été abandonnées »

« Encadrer et encercler pour éviter les exactions : c’était la seule stratégie praticable », a déclaré lundi soir l’intéressé à propos de la stratégie de non-intervention du week-end, tandis que Dijon connaissait des tensions pour la quatrième nuit consécutive.

« Les populations n’ont en aucun cas été abandonnées », a assuré Bernard Schmeltz, après des interrogations sur la passivité des forces de l’ordre lors des trois expéditions punitives menées vendredi, samedi et dimanche soir par des Tchétchènes voulant venger l’agression d’un des leurs. « Les infractions seront sanctionnées à partir d’enquêtes », a martelé le préfet.Newsletter – L’essentiel de l’actuChaque matin, l’actualité vue par Le ParisienJe M’inscrisVotre adresse mail est collectée par Le Parisien pour vous permettre de recevoir nos actualités et offres commerciales.

En savoir plus

Violences à Dijon : coups de feu et voitures brûlées dans le quartier des Grésilles

Comme prévu, Laurent Nunez, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, est arrivé à Dijon vers 10 heures. Il a d’abord fait un arrêt à la préfecture. De passage au commissariat, il a notamment salué le travail des forces de l’ordre ces derniers jours, rappelant combien elles avaient été déjà sollicitées ces derniers mois, entre les Gilets jaunes ou la crise sanitaire. Marine Le Pen a également annoncé sa venue, dans le courant de l’après-midi.

« La police n’a pas les moyens de son action »

Lundi, de nouveaux incidents ont éclaté dans le quartier des Grésilles, mais sans implication de Tchétchènes, selon les premières constatations.

Des véhicules et poubelles ont été brûlés, une équipe de France 3 Bourgogne agressée (elle a porté plainte) ainsi qu’un autre conducteur, selon la préfecture. Mais ces troubles étaient le fait de personnes de Dijon et non de Tchétchènes comme les autres soirs, a-t-on précisé de même source. Quatre personnes ont été interpellées, selon la préfecture.

Des renforts, dont le Raid

Lundi, François Rebsamen avait obtenu l’envoi d’un renfort de 110 gendarmes mobiles. Dans la soirée, 60 d’entre eux, une quarantaine de CRS et des renforts de la brigade anticriminalité (BAC), ainsi que du RAID, sont intervenus afin de mettre fin aux troubles.

VIDÉO. Scènes de violence extrême à Dijon suite à une expédition punitive

Ces nouvelles tensions faisaient suite à des expéditions punitives « totalement inédites » menées ce week-end par des membres de la communauté tchétchène. Selon la police, un premier raid aurait été lancé vendredi soir dans le centre-ville à la suite de l’agression, le 10 juin, d’un jeune homme de 16 ans issu de cette communauté. Deux autres expéditions ont visé les deux nuits suivantes le quartier des Grésilles.

Source : www.leparisien.fr

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