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Le - Vous êtes en garde à vue, LCP : Didier Petithuguenin “Mon père de 77 ans est mort pendant sa garde à vue” [Photos]

Vous êtes en garde à vue, LCP : Didier Petithuguenin “Mon père de 77 ans est mort pendant sa garde à vue” [Photos]

Par Le 08 août 2016 à 18h56

Alors qu’il est placé en garde à vue pour une affaire d’empoisonnement de daims, Joseph Petithuguenin décède d’un arrêt cardiaque. Son fils témoigne dans “Vous êtes en garde à vue”, le lundi 8 août, à 20 h 30, sur LCP.

Il suspectait le père de Joseph Petithugueunin d’avoir tué ses daims.

Télé Star : Votre père, Joseph , est décédé le 22 juin 2010 dans une cellule de la gendarmerie d’Amancey (Doubs). Il avait 77 ans. Il y était entré quelques heures plus tôt, pour répondre à une simple convocation…

Didier Petithuguenin : On voulait l’entendre pour une affaire d’empoisonnement d’animaux . Un éleveur voisin avait porté plainte après la mort de certains de ses daims. Il suspectait mon père parce qu’il trouvait étrange qu’il gare souvent sa voiture près du parc à daims alors qu’il habitait 700 m plus bas. En fait, il le faisait pour se forcer à marcher avec maman, une habitude qu’ils avaient prise depuis la retraite.

À 10 heures, quand il arrive à la gendarmerie, que se passe-t-il ?

On le place immédiatement en garde à vue . On lui demande s’il veut un avocat, il répond « non ». Un médecin ? Il répond « oui ». Il est sous traitement quotidien pour sa tension. Le gendarme appelle un médecin qui lui dit qu’il ne pourra se déplacer qu’en début d’après-midi. On ne lui dit pas qu’il s’agit d’un homme de 77 ans. Mon père subit alors une fouille à nu et un premier interrogatoire.

Les gendarmes l’ont ensuite emmené pour une perquisition…

Ils ont fouillé sa maison. Ma mère était là, ils lui ont demandé de préparer un sandwich, car la garde à vue allait se poursuivre. À 12 h 15, ils étaient de retour à la gendarmerie. Mon père était un peu fatigué de tout ça, le ton est monté… À 12 h 45, ils ont décidé de le mettre en « cellule de repos », pour le calmer, et de partir déjeuner.

Quand jugez-vous la situation inquiétante ?

Vers 14 heures, j’ai décidé d’aller faire un tour à la gendarmerie. En arrivant, j’ai vu le Samu. Un pompier m’a dit qu’ils avaient été appelés pour un problème avec un homme de 77 ans. J’ai couru, tapé à la porte, mais personne ne pouvait entrer. C’est le médecin du Samu qui a fini par venir me parler : « Votre papa a fait un malaise, on n’a pas pu le ranimer, il est décédé. » Les gendarmes étaient rentrés de leur pause déjeuner vers 13 h 30. Ils l’avaient retrouvé par terre, inanimé. Il est mort d’un arrêt cardiaque provoqué par le stress. (Silence.)

Les deux gendarmes ont été poursuivis puis relaxés

On était une famille heureuse, ils ont tout détruit. Mon père a été blanchi dans cette histoire d’empoisonnement. De sa vie, il n’avait jamais eu ne serait-ce qu’une contravention. Aujourd’hui, ma mère est seule, elle ne peut pas passer à autre chose.

Et vous ?

Moi… Dès que je vois un gendarme, j’ai peur. Mais qu’ils ne s’avisent pas de venir me reprocher de rouler à 5 km au-dessus des limitations. Je ne suis pas sûr de garder mon calme.

Sourcewww.telestar.fr

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