Le métier de gendarme a ses grandeurs, et de rudes contraintes. Parmi elles, le vieillissement des locaux de la brigade de Bresles n’était pas la moindre. Ce sera bientôt un vieux souvenir. Une page tournée sans regret pour ceux qui goûteront l’odeur du neuf de la résidence dont la première pierre a été posée hier. Pas une autorité ne manquait, le préfet (l’État apporte 536 000¤ au projet), le président du conseil général (9,25 millions dans la corbeille), le maire de la commune (qui a fourni le terrain pour l’euro symbolique) et ses collègues dont les treize autres villages dépendent de cette brigade.

À l’extrémité du bourg, près de la caserne de pompiers et de la salle Robert-Gourdain, 28 logements (du T4 au T6 en duplex et triplex) formant un petit lotissement avec une voie unique de desserte seront livrés rue René-Coty le 18 avril 2016, selon la date précise annoncée hier lors de la cérémonie. Ces locaux accueilleront et la brigade de Bresles et le peloton d’autoroute de Beauvais.

Bien au-delà des compétences du Département

Des bureaux, un hall d’accueil et des locaux techniques, un garage compléteront cette résidence réinstallée à 300 mètres de l’ancienne brigade vieillie et étroite. Au point que certains gendarmes sont actuellement locataires en ville.

Yves Rome, président du conseil général de l’Oise, a rappelé que le Département était « propriétaire de 39 casernes de gendarmeries sur les 45 que compte le territoire  » et qu’il avait «  engagé depuis 2004 un ambitieux programme de reconstruction de 12 casernements de gendarmerie, mobilisant près de 58 M¤ d’investissements  ».

Le Département intervient ainsi «  bien au-delà de ses compétences strictes  », mais dans la continuité, puisque la majorité précédente (avant 2004) avait très largement amorcé cette politique de soutien immobilier à la gendarmerie, «  pour améliorer les conditions d’accueil et d’exercice des missions des gendarmes et favoriser ainsi leur implantation dans l’Oise  » comme le rappelait Yves Rome.

De notre correspondant

Jean-Emmanuel Duchemin

Source : www.courrier-picard.fr