Articles

Le - Un local mis à disposition des gendarmes de Joigny : « Un point d’appui » rue Cortel

Un local mis à disposition des gendarmes de Joigny : « Un point d’appui » rue Cortel

Publié le 25/01/2020 à 06h05

Un local mis à disposition des gendarmes de Joigny : "Un point d'appui" rue Cortel
Des auditions pourront être prises, sur place, dans un cadre judiciaire. © Marion Boisjot

Les gendarmes de Joigny ont pris possession, la semaine dernière, d’un local situé dans la rue piétonne. L’objectif est notamment de générer une plus grande proximité avec la population. 

Il n’est pas identifié. Il ne porte aucun sigle officiel, au contraire des locaux de la brigade.
Rue Gabriel-Cortel, dans la rue piétonne et emblématique du vieux Joigny, un local est mis à disposition des gendarmes, par la Ville, depuis quelques jours. Bernard Moraine, maire, l’a annoncé publiquement lors de la présentation de ses voeux, jeudi 16 janvier au soir.

Sécurité du quotidien

« C’était une volonté affirmée de notre part », insiste Bernard Moraine. « Un élément de réponse des plus concrets que nous pouvons apporter en matière de lutte contre la déliquance. » Contre le sentiment d’insécurité. Une convention, signée entre la collectivité, les services de l’État et la gendarmerie a formalisé la démarche. Elle est inédite dans la commune, la plus importante de l’Yonne – avec un peu plus de 9.500 habitants – en zone gendarmerie.

La rue Gabriel-Cortel, parce qu’au coeur de différentes problématiques, n’a évidemment pas été choisie au hasard. « Il ne s’agit pas réellement d’une installation de gendarmes hors de la brigade. Mais plutôt d’un point d’appui offert par la mairie de Joigny aux patrouilles pédestres de la gendarmerie », commente Tristan Riquelme, directeur de cabinet du Préfet de l’Yonne. « Le dispositif s’inscrit dans la politique de sécurité du quotidien et vise à générer une plus grande proximité avec les citoyens. Il répond également à une demande des élus. »

Pas de jours ni d’horaires fixes

Les gendarmes, désormais en possession des clés du local, ne sont pas présents physiquement rue Gabriel-Cortel, et plus généralement dans la vieille ville, de manière permanente. C’est-à-dire selon des jours ou des horaires fixes. « Ils entendent ainsi satisfaire un besoin ponctuel de sécurité sur le secteur », poursuit le directeur de cabinet du Préfet. « C’est aussi une réponse aux besoins des habitants relayés par la mairie. Le but est d’aller au contact, par des patrouilles, et de favoriser les échanges avec la population. »

Pour Bernard Moraine, qui note que les lieux pourront également servir de point de chute aux gendarmes du Psig (Peloton se surveillance et d’intervention  de la gendarmerie) lors de leurs différentes missions, « c’est une façon, pour nos militaires, de s’exposer. De marquer une présence dans le centre ancien. » Une présence, mais pas que. Des auditions pourront être prises, sur place, dans un cadre judiciaire.

Plusieurs commerçants et habitants de la vieille ville disaient, ce jeudi après-midi, leur « confiance. » Si l’installation des gendarmes est bien accueillie, ils restent généralement prudents : « On ne peut effectivement pas dire que rien n’est fait pour la rue Gabriel-Cortel. Mais c’est tout récent. Attendons de voir. »

Contactée, la gendarmerie de l’Yonne a fait savoir « qu’en raison du contexte pré-électoral », aucun commentaire ne sera apporté, de sa part, à propos de ce sujet. 

Sophie Thomas

sophie.thomas@centrefrance.com

Source : www.lyonne.fr

Be Sociable, Share!