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Le - Sur l’autoroute A10 avec les gendarmes de Loir-et-Cher (4/4)

Sur l’autoroute A10 avec les gendarmes de Loir-et-Cher (4/4)

Publié le 14/08/2020 à 06:25 | Mis à jour le 14/08/2020 à 11:27

FAITS DIVERS JUSTICE 

LA CHAUSSÉE-SAINT-VICTOR

Les gendarmes et le patrouilleur de Vinci Autoroutes ont escorté un couple d’octogénaires jusqu’au parking du péage de Mer. Une roue de leur remorque avait éclaté.
Les gendarmes et le patrouilleur de Vinci Autoroutes ont escorté un couple d’octogénaires jusqu’au parking du péage de Mer. Une roue de leur remorque avait éclaté.
© Photo NR

C’est le week-end le plus chargé de l’année avec le chassé-croisé entre juillettistes et aoûtiens. Il y a du monde sur l’autoroute A10 et sur ses aires de repos. Ce vendredi 31 juillet, Cyrus et Bryan sont les « premiers à marcher » du peloton motorisé de La Chaussée-Saint-Victor (les « PAM » sont les gendarmes qui interviennent en cas d’accident ou incident). Ils se rendent d’aire en aire, vont discuter avec les gens.

La nuit précédente, des routiers ont été la cible de tentatives de vols dans leur cabine. Avec la chaleur, ils ont laissé leur vitre entrouverte, aiguisant l’appétit de certaines personnes malintentionnées. Les deux gendarmes misent donc sur la prévention. Pas seulement pour les routiers, mais pour tout le monde. Cyrus et Bryan entament la discussion avec des vacanciers en pause petit-déjeuner sur l’aire de Blois-Ménars. « Faites attention à vos effets personnels » leur conseillent-ils. « Et pensez à bien vous hydrater ! »

Direction une autre aire lorsque, au volant, Cyrus aperçoit dans le sens inverse de circulation une voiture stationnée sur la bande d’arrêt d’urgence. Il veut savoir ce qu’il se passe et emprunte donc les issues de service pour se rendre auprès des automobilistes.

Lorsque les « PAM » arrivent, le véhicule s’est déplacé et s’est mis dans la bretelle de sortie de Mer. Une des roues de la remorque est éclatée. Le couple d’octogénaires essaie de joindre son assurance. Un patrouilleur de Vinci Autoroutes arrive rapidement sur les lieux également. Les gendarmes et lui escortent à faible allure le véhicule pour le faire se garer sur le parking près du péage de Mer et ainsi attendre le dépanneur en toute sécurité. Et en ce week-end de chassé-croisé, les dépanneurs ne chôment pas sur l’autoroute !
« Sécuriser les lieux » en cas d’accidentLes gendarmes reprennent la route. Pas d’accident ce jour-là, mais ils y sont confrontés ponctuellement. Après avoir pris en compte d’éventuels blessés et alertés les pompiers s’ils ne sont pas déjà présents, l’objectif est dans un premier temps de « sécuriser les lieux » souligne Cyrus, pour éviter un suraccident. Il faut aussi gérer le flux de circulation. Il leur faut ensuite procéder aux constatations. Ils prennent des photos « pour figer la scène ».

« On prend aussi les cotes et mesures de la voiture. On fait un marquage au sol du premier point d’impact, de l’emplacement des roues. On mesure la distance entre un point fixe et la voiture pour bien se repérer sur les lieux. Comme ça on est en capacité de reconstituer la scène », explique Cyrus.

Systématiquement, si l’état de la personne le permet, les dépistages alcoolémie et stupéfiants sont réalisés.

Une fois de retour dans leurs locaux, les gendarmes dressent un procès-verbal de constatation : « On écrit ce qu’il s’est passé de A à Z, ça permet de déterminer les circonstances de l’accident. »
Une fois ce PV réalisé, il leur faut remplir un bulletin d’analyse en détaillant notamment l’état du véhicule, des personnes mises en cause ou victimes.

Ces dernières seront auditionnées, tout de suite si leur état le permet, sinon ultérieurement. Lorsque les auditions ont été réalisées, les gendarmes avisent le parquet, qui choisira les suites à donner à la procédure.

VERGNE

Florence VERGNE

Journaliste, rédaction de Blois

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Source : www.lanouvellerepublique.fr

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