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Le - Brigade de Prévention de la Délinquance Juvénile de l’Yonne : des gendarmes pas comme les autres

DOSSIER : Un été en bleu

Brigade de Prévention de la Délinquance Juvénile de l’Yonne : des gendarmes pas comme les autres

Par Kevin DufrecheFrance Bleu Auxerre

Samedi 19 août 2017 à 14:12

Photo d'illustration

Photo d’illustration © Maxppp –

Unique en Bourgogne, la Brigade de Prévention de la Délinquance Juvénile de l’Yonne est basée à Migennes. Cette équipe d’une dizaine de personnes est chargée à la fois d’intervenir au près des jeunes dans des cadres formels (école, associations), et de jouer les médiateurs au sein des familles.

Un immeuble quelconque en centre-ville de Migennes, des locaux installés dans ce qui semblait être un appartement il y a encore peu de temps : on est bien loin de l’ambiance caserne de gendarmerie. Et pour cause : la BPDJ, plus qu’ailleurs, c’est le lieu du dialogue.

De nombreuses actions de prévention

Créée il y a une dizaine d’années, l’équipe de la BPDJ de l’Yonne est composée de 5 sous-officiers de la gendarmerie nationale, d’une assistante sociale, et de deux services civiques. Elle est dirigée par le major Gabriot : « Ici, on traite l’humain », indique-t-il d’emblée.

La BPDJ réalise chaque année des centaines d’interventions dans tout le département, au près des établissements scolaires (collèges, lycées), mais aussi au près d’associations. « Les sujets sur lesquels on nous demande le plus d’intervenir, c’est les stupéfiants, pour parler des risques pénaux, mais aussi sur la santé, explique le gendarme. Et ces dernières années, on nous demande beaucoup de venir parler de toutes les problématiques liées au numérique ».

Harcélement en ligne, confrontation à la violence de certains contenus et de certaines images, Internet nécessite une vraie sensibilisation des jeunes publics. Mais le major Gabriot insiste : ça ne peut pas être réglé uniquement par un discours vis-à-vis des jeunes. « Il faut également que les parents puissent avoir tous les éléments de réflexion, et par exemple sur la question du numérique : apprendre à faire une éducation au numérique à ses propres enfants. Et aller à la rencontre des parents, c’est parfois compliqué ».

Un métier différent

Intervenir au près des parents, la BPDJ le fait, notamment lors d’interventions au sein du cercle familial. Ce matin là, une femme se rend à la convocation du major Gabriot. Elle a subi des violences de la part de son conjoint, sur fond d’alcoolisme. Les enfants de cette famille recomposée, ont été choqués, par la scène. Le major tente d’identifier les problèmes au sein du couple et de la famille : plus d’une heure d’entretien, de discussion informelle, s’engage.

Migennes, France

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