Début prometteur pour l’opération
Un premier bilan de l’opération Vigilance citoyenne a été dressé lundi, sans statistiques mais avec des signes encourageants. Les « citoyens référents » ont été réunis lundi, pour dresser un bilan d’étape et, surtout, partager le ressenti de chacun.
Après Dirac et Claix, Barbezieux est la troisième commune de la Charente à avoir adhéré au dispositif Vigilance citoyenne. Une convention tripartite entre la Ville, la gendarmerie et la préfecture a été signée le 10 juillet dernier. Trois mois plus tard, les 18 « citoyens référents », répartis dans huit secteurs de la commune, ont été réunis lundi à la mairie.
L’occasion de dresser un premier bilan, voir ce qui a fonctionné ou non et connaître le ressenti de chacun en présence du capitaine Claude Lafarge, le commandant de la brigade de Barbezieux, et de son adjoint l’adjudant-chef Gérard Mathurin. Les gendarmes n’ont pas dévoilé de statistiques, au risque de tirer des conclusions trop hâtives. « Nous n’avons pas assez de recul ni d’éléments pour définir une tendance même si, globalement, les chiffres sont positifs. »
Des signes encourageants d’autant que la plupart des référents – en grande majorité des retraités – n’ont pas eu à téléphoner à la gendarmerie pour signaler des comportements suspects dans leur quartier. Seuls deux d’entre eux ont appelé pour la présence de rôdeurs et de véhicules suspects. Les deux sont tombés sur le standard du centre opérationnel de la gendarmerie d’Angoulême qui prend le relais des brigades territoriales entre 19 heures et 8 heures. « J’ai eu l’impression d’avoir au bout du fil un gendarme qui ne connaissait pas le dispositif », témoigne le référent de la rue Thomas-Veillon. « Ça fait partie des choses à améliorer, convient le capitaine Lafarge. Il faut que vous pensiez à bien vous identifier à chacun de vos appels. »
Des améliorations à apporter
Être identifié par les habitants fait aussi partie des améliorations à apporter au dispositif. De nombreux Barbeziliens ignorent le nom de leur référent quand ils ne connaissent pas tout bonnement l’opération. Beaucoup sont encore incapables de donner la signification des panneaux avec un gros œil ouvert qui s’affichent à l’entrée de l’agglomération pour annoncer l’opération (voir « Sud Ouest » du 5 octobre). « Les personnes malveillantes, elles, reconnaissent parfaitement les panneaux qui ont un effet dissuasif certain », répète le capitaine Lafarge.
«Les personnes qui veulent connaître leur référent peuvent s’adresser à la mairie », ajoute René Vignerie. Le maire de Barbezieux s’est félicité par ailleurs que « le dispositif n’ait pas entraîné de phénomène de délation».
Une prochaine réunion bilan se tiendra en janvier. D’ici là, trois nouvelles communes du secteur pourraient adhérer au dispositif : Barret, Reignac et Baignes.
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