Articles

Le - Elle crache sur les gendarmes et met un coup de pied à un pompier

Elle crache sur les gendarmes et met un coup de pied à un pompier
Imbibée comme un boudoir dans une charlotte aux poires, cette Saint-Amandoise de 48 ans insulte et crache sur les gendarmes, et balance un coup de pied à un pompier.

Il y en a du monde pour cette petite dame de 48 ans, redevenue inoffensive. Elle en paraît vingt de plus, tassée sous ses cheveux en désordre bien qu’attachés et dans son corps bousculé par l’acide de l’alcool. Derrière elle, à la barre, on compte son escorte de quatre policiers ainsi que trois pompiers et trois gendarmes, les victimes. Face à elle, la magistrate et ses deux assesseurs, la greffière et le substitut du procureur, tout un parterre destiné à la juger en comparution immédiate. Mais en l’absence de sa curatrice, la dame est sous curatelle renforcée, le jugement devra attendre le 28 avril prochain, à 14 heures.

Nirassi (*) a calmé ses tempêtes intérieures depuis la nuit du 23 au 24 mars, quand, coup double, elle insulte et crache sur les gendarmes, adresse autant d’impolitesses aux pompiers à qui elle balance un coup de pied. Les « fils de p… » lestés de « bons à rien, sortez de chez moi », fusent dans la nuit saint-amandoise.

Un week-end au violon

Les secours rappliquent pourtant, appelés pour des violences conjugales. Mais quand ils arrivent, la supposée victime les rejette en bloc, animée par une énième cuite carabinée qui distord son vocabulaire. Les outrages convoquent la violence et Nirassi entame son week-end au violon pour commencer sa semaine devant le tribunal correctionnel.

Le casier de la petite dame est noir de monde, comme les sièges de l’audience. Ce qui lui vaut son passage en comparution immédiate. Le 7 avril, elle doit d’ailleurs revenir, à la barre du tribunal de Bourges, pour des faits similaires. Un trop plein d ‘alcool fait déborder en elle, un vocabulaire que réprime la loi à l’égard de ceux qui la représentent.

Le parquet, sans doute inspiré par le soleil qui entre par les fenêtres, écarte toute mesure de privation de liberté, en attendant l’audience du 28 avril, date à laquelle elle sera jugée pour les faits de ce week-end. Le substitut requiert volontiers un placement sous contrôle judiciaire avec une obligation impérative de soins, pour tenter de remédier à son récurrent problème avec l’alcool. Son avocate, Me Gamard, dessine les contours d’une femme « en extrême souffrance », qui, hagarde, se demande où elle a bien pu mettre son trousseau de clefs pour rentrer chez elle…

L’avocate peint aussi une femme qui n’a pas fait parler d’elle depuis sa dernière condamnation, en 2012, pour des faits datés de 2009. Elle plaide pour un contrôle strict, la gendarmerie de Saint-Amand ne se situe après tout qu’à cinq cents mètres de son domicile. Après son délibéré, le tribunal demande un supplément d’informations sous la forme d’une expertise psychiatrique et impose un contrôle judiciaire jusqu’au 28 avril.

* Le prénom a été changé

R.B.

Sourcewww.leberry.fr

Be Sociable, Share!