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Gendarmerie nationale : un intranet « mobile first » et personnalisable

Pour refondre son intranet, la Gendarmerie nationale a adopté une démarche centrée sur l’utilisateur. Résultat : un outil ergonomique, intuitif, personnalisable et accessible en mobilité.

 

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La transformation digitale de l’institution comprend notamment le projet Néogend, c’est-à-dire l’équipement des gendarmes en tablette et smartphone. DR

Par Julie Le Bolzer

Publié à 08h46

Tout était disponible… mais difficilement trouvable ! Lancé en 2007, l’ancien intranet de la Gendarmerie nationale ressemblait, dix ans plus tard, à une jungle de notes de service, circulaires, doctrines, applications et autres outils métiers. Pas encore rompus aux différents acronymes de l’institution, les jeunes gendarmes abandonnaient rapidement l’idée d’y trouver des informations utiles. Dans le cadre de sa transformation numérique, la Gendarmerie nationale a donc décidé de repenser en profondeur son portail interne.  « Pour construire ce nouvel outil, nous avons basculé d’un positionnement institutionnel à une logique utilisateur. Par le passé, chaque direction et sous-direction s’attachaient à faire figurer en bonne place ses propres communications. Désormais, c’est l’intérêt pour l’usager qui décide de la position du contenu sur l’intranet », explique le colonel Brice Mangou, qui a piloté le projet.

Plusieurs axes prioritaires identifiés

L’interface propose un menu où l’utilisateur a accès aux onglets « mes outils », « mon métier », « mes liens utiles », « ma vie pratique » ou encore « ma formation ». Il peut ainsi aisément accéder aux applications métier dont il a besoin, consulter des actualités utiles à son activité au quotidien, etc. « Nous sommes passés d’un portail qui ressemblait à une bibliothèque à un intranet qui fait office de poste de travail », résume l’officier. Après consultation d’un groupe d’utilisateurs référents – de différents statuts, métiers et affectations géographiques -, qui ont été invités à faire part des écueils du précédent intranet et de leurs besoins fonctionnels et opérationnels, la gendarmerie a identifié plusieurs axes prioritaires : le côté intuitif, l’ergonomie, la personnalisation et la nécessité de disposer d’une version mobile.

« Aujourd’hui, plus personne ne lit les notices d’utilisation. Nous voulions donc un portail qui soit simple à appréhender et qui se passe d’explications », indique Brice Mangou. Pour certaines fonctionnalités, la gendarmerie a toutefois prévu quelques tutoriels, de brèves vidéos de démonstration. Cela a notamment été le cas sur le volet « personnalisation de l’outil ». Avec ce nouvel intranet, chaque collaborateur, qu’il soit gendarme mobile, pilote d’hélicoptère ou cavalier de la Garde républicaine, peut créer des blocs et des raccourcis pour accéder facilement aux informations et aux outils qui le concernent directement.

Une accessibilité sur le terrain

Autre volonté de la Gendarmerie nationale : proposer une plate-forme accessible depuis le terrain. En effet, la transformation digitale de l’institution comprend notamment le projet Néogend, c’est-à-dire l’équipement des gendarmes en tablette et smartphone. A ce jour, 70.000 gendarmes en sont dotés. « Avec Néogend, l’objectif est de redonner du temps aux gendarmes pour qu’ils soient présents sur le terrain, au contact de la population. Il était évident pour nous que notre nouvel intranet devait être disponible en version mobile », précise le colonel Mangou.

Pour développer cette solution, le Sirpa Gendarmerie (Service d’information et de relations publiques des armées) et le ST(SI)² (Service des technologies et des systèmes d’information de la sécurité intérieure), pilotes fonctionnels et techniques de ce projet, ont travaillé avec les sociétés Alter Way et Inop’s, qui ont remporté l’appel d’offres publié par l’Union des groupements d’achat public. Opérationnel depuis février 2018, le portail a été ouvert progressivement, région par région. Aujourd’hui, il est accessible pour les 100.000 personnels civils et militaires de la gendarmerie. « S’il a été massivement adopté en interne, c’est parce que tout vient du terrain : il s’agit d’un intranet qui a été conçu par les gens du terrain, pour les gens du terrain », conclut le colonel Mangou.

Julie Le Bolzer

Sourcewww.lesechos.fr

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