GIGN. Le colonel Laurent Phélip prend la tête de l’unité d’élite
Le GIGN intervient en zone gendarmerie, en milieu rural et péri-urbain, sauf en cas d’attentat de masse, les frontières traditionnelles avec la police étant alors suspendues. | Daniel Fouray – Ouest France
Changement de tête à la direction du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN). L’unité d’élite est placée depuis ce jeudi sous le commandement du colonel Laurent Phélip.
Le colonel Laurent Phélip a pris jeudi ses fonctions à la tête du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), succédant au général Hubert Bonneau, nommé au ministère des affaires étrangères.
Ce Saint-Cyrien de 48 ans a déjà servi plusieurs fois l’unité d’élite de la gendarmerie nationale, d’abord en tant qu’officier de 1994 à 2000, puis comme chef d’état-major opérationnel de 2007 à 2011 et enfin comme numéro 2 depuis 2016.
La passation de commandement avec son prédécesseur a eu lieu jeudi au siège de l’unité à Versailles-Satory, en présence du patron de la gendarmerie Richard Lizurey.
Le général Hubert Bonneau, 50 ans, prendra ses fonctions de directeur de la sécurité diplomatique au Quai d’Orsay le 3 avril.
Le GIGN, qui compte aujourd’hui 390 membres, a été créé en 1974 après la prise d’otages en 1972 aux jeux Olympiques de Munich (Allemagne).
Lutte contre le terrorisme
Sous sa devise « s’engager pour la vie », le GIGN est l’une d’unités d’intervention spécialisée, appelée à intervenir dans la lutte contre le terrorisme.
L’unité intervient en zone gendarmerie, en milieu rural et péri-urbain, sauf en cas d’attentat de masse, les frontières traditionnelles avec la police étant alors suspendues.
Lors des attentats de janvier 2015, le GIGN intervient à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne) où sont retranchés les frères Kouachi, assaillants de Charlie Hebdo, tandis qu’au même moment le Raid et la BRI prennent d’assaut l’Hyper Casher de la porte de Vincennes où Amédy Coulibaly retient plusieurs personnes en otages.
Le GIGN est également spécialisé dans l’intervention en cas de détournements d’avion ou de navire, d’attaques chimiques ou nucléaires, de prises d’otage de Français à l’étranger. Il sécurise également les ambassades françaises les plus sensibles.
La libération des otages du vol Alger-Paris, en décembre 1994 à l’aéroport de Marseille-Marignane, a été l’un de ses grands faits d’armes de cette unité. Il s’appuie sur sept antennes outre-mer et six en métropole.
