Ivre, il agresse ses parents et détruit la voiture des gendarmes avec un sabre
Ce vendredi 15 mars, un Ardennais d’une vingtaine d’années était jugé en comparution immédiate devant le tribunal de Charleville-Mézières pour des violences commises sur des gendarmes le 11 mars à Thilay.
Par Corinne Lange et David Leduc
Publié:15 mars 2024 à 17h51
Ce lundi 11 mars, vers 18 heures, une patrouille de gendarmerie de Monthermé intervient sur la commune de Thilay, dans les Ardennes, pour un homme en état d’ivresse présentant des signes de violences.
La mère de famille doit se réfugier chez le voisin
À l’arrivée des militaires de la gendarmerie, l’homme âgé de 20 ans est en état d’ébriété manifeste et particulièrement violent. Ce dernier est au domicile de ses parents au moment des faits. Face au caractère impulsif de l’individu, sa mère a trouvé refuge chez un voisin pour tenter de se protéger. Le témoin dira qu’il « n’avait jamais vu le jeune homme dans un tel état », selon sa défense.
Lorsqu’il aperçoit les gendarmes, il rentre au domicile de ses parents où il vit et s’empare d’un chandelier qu’il jette sur les militaires, l’un d’eux sera d’ailleurs légèrement blessé. Peu enclin à se calmer, le forcené s’empare alors d’un sabre. Face au déchaînement de violence de l’individu, des renforts sont requis sur place, un second véhicule arrive sur les lieux. Armé de son sabre, il s’en prend alors violemment à la Renault Mégane des gendarmes, ce qui détruit les vitres côté passager et la rampe gyrophare installée sur le toit du véhicule. Il menace par ailleurs de mort et insulte les gendarmes en intervention.
Avant de s’en prendre au véhicule des gendarmes, il avait détruit celui de ses parents
Pour maîtriser le jeune forcené, les forces de l’ordre doivent employer un Taser. Juste avant de détruire la voiture de fonction des gendarmes, l’homme avait détruit celle de ses parents. Il a été vu par un médecin avant d’être placé en garde à vue.
Placé en détention provisoire, l’individu a été présenté devant le tribunal de Charleville-Mézières en comparution immédiate. Il devait être jugé ce vendredi 15 mars pour « rébellion, outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique, dégradation d’un bien destiné à l’utilité publique, violence sur un militaire de la gendarmerie nationale, violence aggravée, et dégradation ou détérioration d’un bien appartenant à autrui ».
Une jeunesse marquée par la dépendance
Le soudeur en intérim, actuellement en arrêt maladie, a décrit au tribunal une jeunesse particulièrement marquée par la dépendance : « J’ai commencé à prendre de la drogue dure à l’âge de 14 ans. J’ai toujours été turbulent, hyperactif », explique celui à qui l’on a diagnostiqué un TDAH (trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité) et une dépression.
Il se dit suivi sur le plan psychiatrique depuis pas mal d’années. Sa défense, Me Océane Mahé, a demandé un renvoi de son procès pour permettre une expertise psychiatrique de son client. « Il ne savait pas ce qui se passait, plaide-t-elle. Il ne se souvient de rien. » Le tribunal a décidé de renvoyer son procès au 18 avril, et a refusé le contrôle judiciaire demandé par la défense. Il reste en détention provisoire jusqu’à son procès.
