Consentement et violences sexuelles : la gendarmerie de Haute-Garonne sensibilise les collégiens avec un concours de clips
Publié le 07/06/2022 à 17h51 • Mis à jour le 07/06/2022 à 19h06 Écrit par Christine Ravier
La gendarmerie nationale organise un concours de clips vidéos pour sensibiliser les collégiens aux violences sexuelles. L’objectif est de mener une prévention efficace concernant notamment les viols sur mineurs qui augmentent de façon inquiétante.
La gendarmerie de la Haute-Garonne organise sous l’égide de la préfecture un concours de clips vidéo. Son objectif : prévenir les agressions sexuelles, des insultes, attouchements ou viols qui sont en augmentation dans le département.
Toutes les classes de 4e du département, mais aussi des petits groupes d’élèves, sont invités à participer à cette initiative baptisée « #CestOuiOuCestRien ». Il s’agit de réaliser une vidéo d’une minute trente à deux minutes autour de la notion de consentement. Les collégiens devront rendre leur projet le 17 juin prochain, dernier délai.
Forte hausse des violences sexuelles
“L’année 2021 a été marquée par une forte hausse des violences sexuelles en Haute-Garonne. Ces agressions commencent de plus en plus jeunes avec un nombre de mineurs impliqués en forte augmentation”, déplore la lieutenant-colonel de gendarmerie Caroline Auzeville.
« On a de plus en plus d’agressions sexuelles et de viols, poursuit-elle. C’est inquiétant sur la Haute-Garonne. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi ce mode de sensibilisation atypique ».
Un phénomène généralisé
La gendarmerie, tout comme l’Éducation nationale, relate une hausse de ces violences sur mineurs commises par des mineurs ou de jeunes adultes. Beaucoup peinent à reconnaître les faits et leur gravité. Au cours des auditions, la gendarmerie constate qu’ils ont très souvent une vision pornographique de leur sexualité et que la notion de consentement leur est quasi-étrangère.
Toulouse est concernée mais n’est en aucun cas l’exception. Ce phénomène s’étend sur tout le territoire qu’il soit urbain, péri-urbain ou rural. Tous les milieux sociaux, toutes les origines et tous les établissements (publics ou privés) sont concernés. Aucune catégorie n’est préservée mentionne la gendarmerie.
Filmer une scène
Les jeunes travailleront en classe avec un professeur. « L’idée, c’est qu’ils réfléchissent à une idée de scénario et qu’ils filment une scène qui traite du consentement, explique Caroline Auzeville. Ils n’ont pas besoin de passer du temps à écrire. Ce qu’on leur demande est simple et facile, on ne veut pas les décourager. Au contraire, on veut qu’ils puissent réfléchir sur le sujet et échanger ».
Les élèves peuvent imaginer leur propre scénario ou s’inspirer du clip « Consentement tasse de thé« . Un jury rendra son verdict et proposera aux trois classes gagnantes, la réalisation d’un court métrage avec la société NFCA Pictures. Cette boîte de production les formera durant trois jours à la réalisation d’un clip sur la base du scénario imaginé.
Des récompenses à la clé
Cette initiative baptisée « #CestOuiOuCestRien » a été créée avec le concours du rectorat, du Conseil départemental et de la Banque française mutualiste sous l’autorité de la préfecture de Haute-Garonne. Trois récompenses seront attribuées aux meilleurs clips : la visite de l’antenne du GIGN Toulouse, une visite du Stade Toulousain avec une rencontre de personnalité et une interview d’une célébrité locale dans la classe par les élèves.
Dans la foulée, ces vidéos seront distribuées aux acteurs sociaux qui travaillent sur cette problématique. Le clip est à envoyer jusqu’au 17 juin à l’adresse : concoursconsentement@ac-toulouse.fr.
