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Le - Les élèves gendarmes sur les traces des résistants du maquis de la Coupille à Saint-Algis

Les élèves gendarmes sur les traces des résistants du maquis de la Coupille à Saint-Algis

PUBLIÉ LE 01/07/2014

Par Jérôme HEMARD

Les élèves gendarmes de Chaumont ont rendu un vibrant hommage à trois de leurs morts lors de la prise du maquis de la Coupille à Saint-Algis le 7 juillet 1944

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Soixante dix ans presque jour pour jour, le souvenir reste intact. Les lieux aussi. Au cœur de cette dominante vallée de l’Oise, bien loin du coeur même du village, on tente d’imaginer la scène de ce 7 juillet 1944, dans cet endroit retranché près de la ferme du moulin de la Coupille, au beau milieu de nulle part, un endroit idéal pour installer un maquis.

« Ceux du maquis de la Coupille »

Cette scène empreinte à la fois de bravoure et de folie meurtrière était palpable dimanche pour cette commémoration annuelle toutefois différente des commémorations habituelles. Cette année, pour la date anniversaire, la 455e promotion d’élèves gendarmes de l’école nationale de Chaumont (Haute-Marne) a assisté au déroulement complet depuis la messe, jusqu’aux dépôts de gerbe. Pour ces futurs gendarmes qui seront en poste dans quelques semaines, être présent, ici à la Coupille, est l’aboutissement de neuf mois de formation. Un aboutissement rehaussé par l’interprétation du chant des partisans à Cappella par les 108 gendarmes. Séquence émotion. Cette promotion forte de 108 élèves gendarmes a souhaité, dans le cadre des commémorations nationales, avoir comme parrains à titre posthume, ces maquisards de Thiérache, dont trois d’entre eux étaient comme eux, gendarmes. Ainsi, cette promotion au nom évocateur « Ceux du maquis de la Coupille » a dans un premier temps, déposé une plaque au pied de la stèle érigée. Elle a ensuite fièrement présenté aux personnalités et au public très nombreux l’insigne de promotion créée pour cette occasion qui symbolise le département de l’Aisne et la gendarmerie à travers des codes couleurs et des symboles militaires. « Cette journée qui commémore le 70e anniversaire du maquis restera gravée dans la mémoire de ces élèves gendarmes et marque un temps fort de leur formation a rappelé le capitaine de gendarmerie Moinet de l’école de Chaumont qui évoque le lien entre le maquis et l’école, « le parrain est le lien qui uni les générations de gendarmes qui se succèdent . »

Le préfet Hervé Bouchaert a mis en avant cette histoire rurale de la résistance trop souvent oubliée avant de conclure « nous vous devons une reconnaissance éternelle. »

La reconnaissance passe indéniablement par la commémoration et la transmission. Ici, à la Coupille chaque année, on se souvient depuis 1946 de la prise du maquis. Les plus jeunes sauront ne pas laisser s’éteindre la flamme du souvenir.

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