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Le - Manuel Valls a présenté ses voeux aux gendarmes pour 2013.

célestinsA Paris, dans la caserne des Célestins (IVe) abritant le prestigieux régiment de cavalerie de la Garde Républicaine, le ministre de l’Intérieur a rendu hommage à la « force et à l’unité » de la gendarmerie.

M. Valls présentait pour la première fois dans l’histoire du ministère de l’Intérieur ses voeux aux 95.000 gendarmes.

Il a demandé aux gendarmes « d’intensifier les efforts de lutte contre toutes les insécurités » et annoncé que les directeurs de la gendarmerie et de la police et les préfets déclineraient prochainement dans chaque département les directives annuelles qu’il s’apprête à leur adresser.

M. Valls a énuméré les « deux axes essentiels » pour lutter contre une délinquance « plus radicale et plus violente ».

Il a parlé du « renforcement de la présence sur le terrain » pour « combattre les phénomènes délinquants dans la durée ».

Le second axe vise à « définir, en s’inspirant des grandes lignes arrêtées au niveau national, des réponses locales aux causes locales de l’insécurité ».

Abordant le problème des « réformes de structures », M. Valls a souhaité « avancer dans les prochaines mois sur trois chantiers complémentaires ». Il a cité « les redéploiements de zone de compétence avec la police », « gage d’efficacité opérationnelle immédiate », l’évolution de la carte des implantations territoriales police/gendarmerie et la nécessité d’une réflexion sur les « structures de commandement et de soutien ».

C’est la vocation des forces de l’ordre et sans cet infléchissement, nous ne parviendrons pas à combattre les phénomènes délinquants dans la durée. Nous avons besoin de moyens humains ». Il rappelle ainsi que 500 postes de policiers et de gendarmes seront créés tous les ans au cours du quinquennat, mais souligne que « ces nouveaux postes, qui sortiront d’école, tarderont un peu ». Il pointe « le privilège » du ministère de l’Intérieur concernant ces créations d’emplois, mais précise qu’en « matière de fonctionnement, les choses sont beaucoup plus difficiles. La situation de l’hébergement des gendarmes, des problèmes de voiture, d’essence, le fonctionnement même des brigades au quotidien posent évidemment problème ».

Quant au matricule « il y en aura bien un », a insisté M. Valls. Les syndicats de police sont partagés sur la question, voire hostiles à ce matricule qui doit refaire son apparition sur les uniformes ou les brassards lors des contrôles d’identité.

Il a par ailleurs réitéré devant le syndicat policier sa volonté de réformer l’outil statistique de la délinquance. Des « indicateurs nouveaux » de mesure, « qualitatifs et quantitatifs, vont être instaurés », a-t-il annoncé.

Selon l’entourage du ministre, le bilan annuel de la délinquance sera communiqué le 18 janvier par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). A cette occasion M. Valls doit dévoiler sa réforme.

Un code de déontologie commun

Enfin le ministre de l’Intérieur a confirmé que le travail de réflexion sur un code de déontologie commun aux policiers et aux gendarmes « devrait aboutir pour le mois d’avril ».

Une rencontre sur ces deux sujets entre Manuel Valls et le Conseil de la fonction militaire de la gendarmerie (CFMG, instance nationale de concertation) devrait d’ailleurs se tenir en février.

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