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Notre-Dame-des-Landes : pourquoi la situation reste bloquée

Publié le . Mis à jour  par SudOuest.fr avec AFP.

Notre-Dame-des-Landes : pourquoi la situation reste bloquée

Un gendarme blessé par un cocktail molotov, dimanche, reçoit des premiers soins  DAMIEN MEYER AFP OR LICENSORS

L’opération se concentre désormais sur la libre circulation des routes. Les zadistes ont jusqu’au 23 avril pour déclarer leur projet d’activités

D’un côté, des forces de l’ordre dégageant des barricades sur la D81. De l’autre, des zadistes les reconstruisant aussitôt. Au huitième jour des opérations de gendarmerie sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, la situation reste bloquée, ce lundi.

Les zadistes veulent reconstruire 

Des tirs de grenade résonnaient encore, notamment au « Gourbi », un lieu de vie emblématique de la ZAD, détruit la semaine dernière, où les zadistes ont réussi à acheminer une charpente en bois dans la nuit. Une cinquantaine d’entre eux la protégeaient ce lundi matin, avant d’être évacués par les gendarmes qui s’affairaient en milieu de matinée à la détruire en la sciant en morceaux. Puis les zadistes sont revenus, au départ des gendarmes, afin de reconstruire la structure.

« La destruction de ce lieu de réunion collectif qu’est le Gourbi, évidemment que ça nous renforce », observe « Camille », pseudo générique des zadistes, un foulard noir au cou et des lunettes de ski sur la tête. Les renforts viennent même de l’étranger, selon une autre « Camille », anarchiste de 54 ans. « Il y a des Anglais, des Italiens, des Irlandais, des Espagnols », énumère-t-elle en se réjouissant de cette « grosse solidarité » et de cette « cohésion » recréée.

Même si, en aparté, quelques zadistes craignent que les affrontements avec les forces de l’ordre ne viennent que compliquer la situation et la possibilité de revenir à un dialogue avec l’État. Une fin des affrontements notamment réclamée par l’Acipa, association historique, pour rétablir le dialogue.

Enquête de flagrance pour violences aggravées ouverte

« Vous avez des gens qui reviennent et qui n’ont rien à voir avec le conflit mais qui veulent juste le désordre », a dénoncé dimanche soir Emmanuel Macron dans son intervention télévisée.  « L’ordre républicain doit être respecté. »

Dimanche, au septième jour d’affrontements, les soutiens des zadistes avaient attaqué à plusieurs reprises les positions des gendarmes. Ces heurts violents, en marge d’un rassemblement pacifique de soutien aux expulsés de la ZAD qui a rassemblé dimanche plusieurs milliers de personnes, ont fait sept blessés côté gendarmes. Huit manifestants ont été interpellés, selon la préfecture de Loire-Atlantique.

Une enquête de flagrance pour violences aggravées a été confiée à la section de recherches d’Angers suite à un jet de bombe artisanale contenant des billes d’acier qui a blessé trois gendarmes dimanche matin. Plus d’une soixantaine de gendarmes ont été blessés en une semaine, selon Emmanuel Macron. « C’est inadmissible », a-t-il déploré.

L'opération d'expulsion des occupants illégaux de la ZAD, qui mobilise 2 500 gendarmes, a commencé lundi 9 avril

L’opération d’expulsion des occupants illégaux de la ZAD, qui mobilise 2 500 gendarmes, a commencé lundi 9 avril CRÉDIT PHOTO : CHARLY TRIBALLEAU AFP OR LICENSORS

Une date butoir : le 23 avril

Le président de la République a assuré dimanche que « tout ce qui devra être évacué le sera » à l’issue du nouveau délai de régularisation (23 avril) laissé aux occupants illégaux pour régulariser leur situation. D’ici là, les zadistes devront avoir rempli un formulaire simplifié visant à déclarer leur projet d’activités sur la zone à titre individuel. « Un compte à rebours infernal », selon Dominique Fresneau, coprésident de l’Acipa, cité par Le Monde.

L’opération d’expulsion des occupants illégaux de la ZAD, qui mobilise 2 500 gendarmes, a commencé lundi 9 avril et en trois jours 29 squats, sur lesquels se trouvaient parfois plusieurs constructions, ont été détruits.

Elle se concentre désormais sur la libre circulation des routes, le déblaiement des squats et le maintien de l’ordre. « Il n’est pas normal que, sur un territoire de la République, les routes soient fermées, que l’on ne puisse pas circuler », a affirmé la ministre de la Justice Nicole Belloubet, invitée de France Culture ce lundi matin. « C’est le souhait de faire respecter l’ordre public » qui a conduit à ces opérations. La Garde des sceaux a rappelé également que ceux qui le souhaitent peuvent toujours « présenter des projets agricoles ou autres, qui pourront rester sur le territoire. »

Sourcewww.sudouest.fr

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