A Noyon, Youane Boudar et sa compagne forment un couple tristement connu des services de police et de la justice.

Une fois encore, le 19 avril dernier, les gendarmes sont appelés pour une dispute conjugale qui dégénère. Il est 23 heures, des voisins assistent à une scène d’une grande violence, en pleine rue. L’un d’eux témoigne : «Il tapait dans le corps de son amie comme dans un ballon de foot.»

Alcool et les médicaments

A l’arrivée des militaires, cet homme de 28 ans exhibe un tire-bouchon avec une lame rétractable et s’avance en leur direction. Les gendarmes le somment de lâcher son arme. Faute de réaction de la part de l’agresseur, l’un d’eux appuie sur la détente d’un pistolet à impulsion électrique. Une fois maîtrisé et placé en garde à vue, il se rebelle en insultant les forces de l’ordre.

A l’audience de vendredi, au tribunal correctionnel de Compiègne, cet ancien SDF tente d’expliquer cette soirée embrumée par l’alcool. «J’avais bu des bières fortes, ma copine et un copain m’ont mis des médicaments dedans, je ne me souviens plus de rien. J’avais aussi fumé du cannabis. Elle m’a volé 30 € pour s’acheter un crack et ne voulait plus que je rentre chez elle.»

Le président du tribunal l’a condamné à 14 mois de prison dont 8 ferme. Il devra également indemniser les deux gendarmes à hauteur de 300 € pour l’un et 200 € pour l’autre.