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Le - Police, marine, gendarmerie : à Rouen comme ailleurs, les métiers de la Défense suscitent un regain d’intérêt après les attentats de novembre

Carrière. Présents depuis des années sur le salon de l’Etudiant de Rouen, les stands des métiers de la Défense ont ce week-end reçu la visite de nombreux jeunes. Ce regain d’intérêt est une conséquence des attentats de Paris mais pas seulement…

Police, marine, gendarmerie : à Rouen comme ailleurs, les métiers de la Défense suscitent un regain d’intérêt après les attentats de novembre

Les stands des métiers de la Défense ont eu beaucoup de succès au salon de l’Etudiant (photo Jean-Marie Thuillier)

Depuis les attentats de novembre, les métiers de la Défense suscitent un regain d’intérêt chez les jeunes. Ainsi, un mois après les tragiques événements à Paris, le site de recrutement de l’armée de Terre recevait la visite 1 400 internautes par jour, contre 200 à 300 en moyenne. Deux mois après, l’engouement se vérifie-t-il auprès des jeunes ?

Dans les allées du salon de l’Etudiant ce week-end, les stands de l’armée de l’air, la marine nationale, la police nationale, la gendarmerie nationale sont pris d’assaut. Mais, de l’aveu même des agents recruteurs présents au parc des expositions, les jeunes ne viennent pas uniquement par réaction patriote. « Je m’attendais à recevoir du public prêt à s’engager coûte que coûte pour défendre la patrie, confie Margareth Potier, policière à l’antenne Promotion recrutement de l’école nationale de Police de Rouen-Oissel. Or, ce sont plutôt des adolescents réfléchis que je rencontre. Même si le côté défenseur de la veuve et de l’orphelin n’est pas très loin, ces collégiens et lycéens paraissent considérer nos métiers comme une carrière à faire, au même titre que boulanger ou autre. Ce qui compte pour eux c’est la spécificité de nos 150 métiers, la rémunération et les possibilités d’évolution. » La maréchale des logis-chef Emilie Lemercier, agent recruteur de la gendarmerie de Normandie, confirme : « Certes, les demandes sont allées croissantes depuis le début 2015. Au niveau des sous-officiers par exemple, ce sont 30 000 candidatures nationales qui ont été reçues alors que 5 000 seulement seront concrétisées. Mais les jeunes que je vois ne semblent pas être des va-t-en-guerre ! Ils posent des questions précises et soulèvent des points essentiels sur les spécificités de nos activités. On est loin de l’esprit guerrier mais plutôt dans un désir de s’engager dans une voie professionnelle tout en servant le pays. »

Se rendre utile

Et ce n’est pas Tom Pinaud, 17 ans, lycéen à Barentin qui va les contredire. « Je suis attiré par l’aéronautique et je pense en faire mon métier. Je viens me renseigner auprès de la marine nationale comme je le ferais chez Airbus… Le côté utile à la nation ne me déplaît pas non plus. » Samantha, 19 ans, venue de Pont-Audemer, aimerait elle aussi se rendre utile au lieu de « rêvasser sur les bancs de l’Université de Rouen. La police et la gendarmerie offrent une palette d’avenirs intéressants. Leur communication est attirante car précise, sans fioriture. C’est ce qui m’a poussée à venir les consulter. » Pour ces jeunes il s’agit avant tout d’une première prise de contact… avant peut-être de s’engager.

Sourcewww.paris-normandie.fr

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