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Le - Pourquoi un village s’oppose à la fermeture de la brigade de gendarmerie

PAR STÉPHANIE GASIGLIA

Ils n’ont pas digéré la lettre de Cazeneuve qui les informe de la fermeture de la brigade au 1er juillet, à Villars-sur-Var. Les élus du secteur ont protesté devant la préfecture, avant un rendez-vous avec le préfet montagne

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Ils sont tous venus, devant la préfecture, dire « non » à la fermeture de la brigade de gendarmerie de Villars-sur-Var. Des élus de Villars, bien sûr, mais aussi de Touët, de Thiéry, de Lieuche, de Pierlas, de Malaussène, de Rigaud, ainsi qu’un collaborateur du sénateur Marc Daunis et des habitants du secteur. Jean-Sébastien Gino-Antomarchi

Edgar Malaussena est remonté comme un coucou villarois.

Depuis qu’il a appris qu’à partir du 1er juillet la brigade territoriale de gendarmerie de Villars-sur-Var fermerait ses portes, il ne décolère pas. Et, il mène le combat, vent debout, soutenu par les élus des communes impactées par cette fermeture:Thiéry, Touët, Lieuche, Pierlas, Malaussène ou encore Rigaud…

PLUS QUE 10 MILITAIRES
À PUGET-THÉNIERS

Après avoir multiplié les lettres au préfet, aux élus locaux, allant même jusqu’à interpeller par courrier le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, Edgar Malaussena a sonné le clairon et rameuté tous les élus «anti-fermeture» devant la préfecture, hier en début d’après-midi, pour une «manifestation», avant d’être reçus par la sous-préfète Nice-Montagne, Véronique Laurent-Albesa.

En parallèle de ce combat sur le terrain, il a lancé une pétition pour le maintien des gendarmes dans sa commune. Elle a déjà recueilli plus de 500 signatures.

«Il n’est pas question que la brigade de Villars ferme. Nous avons 6 gendarmes. Au départ, il voulait laisser une simple permanence à La Poste, maintenant plus rien du tout», s’emporte le premier magistrat de Villars-sur-Var.«Entre Puget-Théniers et Villars, il y a 13 gendarmes, ils veulent en laisser seulement 10, mais basés à Puget-Théniers, soi-disant pour renforcer le littoral», peste encore Edgar Malaussena. Qui garde un chien de sa chienne au Lieutenant-colonel Vinot, commandant le groupement de gendarmerie du département. «Lors de notre deuxième entretien, je l’ai mis dehors!Il est pour cette fermeture», s’agace encore le maire villarois…On a le sang chaud dans les «montagnes»!

UN RECOURS DEVANT
LE CONSEIL D’ÉTAT?

Outre la disparition d’un vrai service de proximité, l’édile pense aussi au bâtiment qui abrite la brigade. Il vient juste d’être rénové pour un montant de 200 000 euros…«Et on n’a pas encore fini de payer», souffle-t-il. Mieux encore, c’est l’OPAM qui, à l’époque, avait construit le bâtiment, on leur doit 9 000 euros par an jusqu’en 2043. Si on devait racheter, cela nous coûterait encore 200 000 euros!»

Des habitants de Villars et des communes alentours avaient également fait le déplacement jusque devant la préfecture pour soutenir les élus. Des élus qui ne s’annoncent pas encore battus. «Si nous ne sommes pas écoutés, nous ferons un recours devant le conseil d’État», affirme Edgar Malaussena.

Sourcewww.nicematin.com

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