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Saint-Benoît : Les gendarmes vont au contact

Déjà braquée, une commerçante a fait part de son ras-le-bol face à des tensions récurrentes de la part de jeunes.

Par – ClicanooSaint-Benoit 14 nov 2019, 05h00  

SAINT-BENOÎT. A Saint-Benoît, les gendarmes, mais également la police municipale et la jeune brigade de l’environnement de la Cirest ne font pas que recevoir le public et répondre aux sollicitations, ils vont aussi au devant de la population. Ça s’appelle Sobatkoz. Dans le cadre de la police de sécurité du quotidien, le lieutenant Mathieu Léone-Aiguier, commandant de la COB de Saint-Benoît a eu l’idée de créer un moment de rencontre avec la population. La troisième opération s’est déroulée ce mercredi dans le quartier de Labourdonnais, après une première sortie au cœur de Bras-Fusil.

Le principe ne change pas : libérer la parole en créant un climat de confiance. Les gendarmes et policiers vont à la rencontre des gens et répondent à toutes les questions. L’occasion de changer parfois l’image des hommes en uniforme, de partager leur quotidien mais aussi de rapporter des difficultés du quotidien, voire de faire remonter de réelles difficultés à l’image de cette commerçante dont le snack fut braqué en 2018 avant que la fille de la propriétaire ne mettre les malfrats en déroute (nos éditions de l’époque). En début d’année, elle a fait l’objet d’un vol à main armé alors qu’elle entrait dans son véhicule en quittant son travail. Elle dit avoir porté plainte mais sans changement à la clé. « J’ai l’impression de ne plus être entendue », avoue t-elle à l’officier de gendarmerie venu à sa rencontre. Elle souhaite plus de présence des forces de l’ordre. La pression de la part de jeunes, souvent mineurs, serait permanente de la part d’une famille qui avait des vues sur le commerce quand elle a racheté le fond.

Malgré tout, elle ne compte pas plier bagage alors que le quartier a déjà perdu son centre commercial, incendié lors de la crise des « gilets jaunes ». Le gendarme l’encourage à parler et à revenir à la gendarmerie. Pour faciliter la prise de parole, un seul militaire est dévolu désormais à la prise des plaintes « pour ne se concentrer qu’à cela ». Des jeunes d’un quartier voisin jugent eux le travail des forces de l’ordre utile. L’un d’eux compte même devenir militaire. Pour expliquer les difficultés du quartier, une jeune femme vise plutôt le manque d’animations et d’actions en direction des jeunes que l’action des policiers. Leur présence est au contraire réclamée. A-t-elle peur d’un retour des tensions avec l’anniversaire des « gilets jaunes » ? « Pourquoi, il n’y a plus rien à casser ? ». D’autres opérations sont prévues prochainement.

P.M.

Source : www.clicanoo.re

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