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Un réseau de prostitution démantelé à Sainte-Rose

Les gendarmes ont démantelé un réseau de prostitution à Sainte-Rose. Sept personnes, dont les têtes de réseau d’origine haïtienne et dominicaine, ont été interpellées en début de semaine.

Au terme d’une longue enquête, la gendarmerie a démantelé un réseau de prostitution à Sainte-Rose. Sept personnes ont été interpellées en début de semaine, dont les têtes de ce réseau, des ressortissants d’origine haïtienne et dominicaine.
Au départ de cette affaire, un banal contrôle. Celui d’un couple, à Sainte-Rose, en octobre 2011. Des étrangers en situation irrégulière. En s’intéressant de plus près à ce couple et à son environnement, les gendarmes ont mis au jour l’existence d’un réseau de prostitution.
Une bande organisée qui faisait entrer des étrangers en Guadeloupe et qui se voit reprocher toute une série de délits, notamment l’emploi d’étrangers sans titre, du travail dissimulé, de la fraude aux allocations sociales et du blanchiment d’argent.
L’enquête a évolué vers l’ouverture d’une information judiciaire dans le cabinet d’un juge d’instruction pointois en mars dernier. Et elle a abouti, lundi, à une vague d’interpellations à Sainte-Rose. Une opération d’envergure qui a mobilisé une soixantaine de gendarmes et, notamment, le groupe de pelotons d’intervention (GPI).
Au total, sept personnes ont été interpellées et placées en garde à vue. Des hommes et des femmes. Des Guadeloupéens, mais surtout des Haïtiens et des Dominicains. Les principaux organisateurs de ce réseau – un homme et deux femmes en situation irrégulière – ont été présentés devant le juge d’instruction, hier, en vue de leur mise en examen (lire ci-dessous).
Les investigations menées par la brigade de Sainte-Rose, puis la brigade de recherches de la compagnie de Pointe-à-Pitre, ont permis d’établir que les responsables de ce réseau avaient des contacts à Antigua, des passeurs.
3 000 EUROS LE PASSAGE
Ils acheminaient les candidats à l’exil en Guadeloupe par bateau moyennant la coquette somme de 3 000 euros. Des Haïtiens et des Dominicains pour l’essentiel, qui étaient débarqués en Grande-Terre et hébergés par des familles d’accueil.
Il leur fallait ensuite rembourser leur passage. Et l’un des moyens était, pour les femmes, de se prostituer dans des bars, dont les tenanciers étaient partie prenante du réseau. Pour l’heure, deux établissements ont été ciblés par cette enquête.
Depuis quand ce réseau était-il actif ? Au moins depuis 2011. Combien rapportait-il ? C’est encore indéterminé, mais lors des perquisitions, les gendarmes ont découvert des bordereaux de transferts d’argent vers Antigua, Haïti et Saint-Domingue pour un montant de 20 000 euros. De l’argent a également été trouvé, ainsi que des documents et des passeports.
Incarcérations et reconduites à la frontière
Sur les sept personnes interpellées, deux Guadeloupéens ont été remis en liberté et seront reconvoqués par la justice ultérieurement. Deux femmes originaires de Saint-Domingue ont été reconduites à la frontière. Les têtes de réseau – un homme et deux femmes de nationalité haïtienne et dominicaine en situation irrégulière – ont été déférées hier au parquet. À l’issue de leur présentation à un juge d’instruction, ces individus ont été mis en examen pour aide au séjour irrégulier en bande organisée et placés sous mandat de dépôt. Pour l’heure, le juge n’a pas été saisi pour les faits de proxénétisme, qui feront l’objet d’un autre volet judiciaire. Dans tous les cas, l’enquête se poursuit sur commission rogatoire.
Pas le premier réseau à Sainte-Rose
Déjà en 2012, les gendarmes avaient démantelé un réseau de prostitution dans le Nord Basse-Terre (notre édition du 3 juillet 2012). Entre avril et juillet, huit personnes avaient été interpellées dans le département. Des hommes et des femmes. Des Guadeloupéens et des étrangers. Les organisateurs locaux de ce réseau. Tous avaient été mis en examen et écroués. L’enquête, qui avait débuté en octobre 2010, a mis au jour une véritable organisation criminelle. Un réseau structuré de prostitution de jeunes femmes. Des ressortissantes dominicaines, qui vivaient dans la clandestinité en Guadeloupe. Les gendarmes estimaient à 250 le nombre de ces femmes qui étaient passées entre les mains de ce réseau en l’espace de trois ans.
À l’époque déjà, quatre établissements de Sainte-Rose et Lamentin dans lesquels des jeunes femmes dominicaines étaient susceptibles de se livrer à la prostitution, avaient été ciblés.

UN RÉSEAU DE PROSTITUTION DÉMANTELÉ À SAINTE-ROSE

Sept personnes ont été interpellées et placées en garde à vue lundi soir à Sainte-Rose. Elles sont soupçonnées d’avoir fait entrer clandestinement plusieurs filles originaires de Saint-Domingue et d’Haïti, afin de les faire travailler dans des bars de la commune.

UN RÉSEAU DE PROSTITUTION DÉMANTELÉ À SAINTE-ROSELes fruits d’une longue et minutieuse enquête de gendarmerie qui a démarré fin 2011 avec au final, un véritable réseau composé de passeurs et de proxénètes, démantelé suite aux investigations menées sur commission rogatoire d’un juge, et confiées aux militaires de la brigade de recherche de Pointe-à-pitre.

Présentés aujourd’hui devant un juge

Les suspects et les victimes sont à priori tous d’origine étrangère et devraient faire l’objet d’une mise en examen. Leur déferrement devant un magistrat instructeur doit avoir lieu aujourd’hui. Un nouveau coup de filet qui survient quelques jours seulement après celui de Marie-Galante. On peut dire que les autorités sont plus que jamais décidées à faire cesser ce genre d’activités strictement interdites dans notre département…

Source : rci www.rci.fm

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