Une gendarme-adjointe interpellée, soupçonnée… d’avoir renseigné son petit-ami, dealer
Lors du démantèlement d’un trafic de stupéfiants il ya deux semaines à Fourmies, une gendarme-adjointe a été interpellée. La jeune femme entretenait une liaison avec un dealer à qui elle aurait délivré de précieuses informations.
Par M. B.
Publié:5 Mars 2024 à 13h51
L’enquête minutieuse, longue de plusieurs mois et renforcée par des écoutes très instructives pour les enquêteurs, a débouché sur une importante descente de gendarmes à la mi-février du côté de Fourmies. Plusieurs habitants de la commune, soupçonnés d’être les acteurs d’un trafic de stupéfiants, principalement de cannabis, ont été interpellés avec le renfort des militaires du Psig, le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie.
Cette descente avait lieu dans le cadre de l’opération « place nette », un dispositif promis par Emmanuel Macron, qui permet de démanteler chaque semaine des points de deal dans toute la France. À Fourmies, les perquisitions ont été fructueuses. Les autorités ont saisi une quantité « importante » de drogue, de l’argent en liquide, des produits de luxe et plusieurs voitures.
Détention provisoire
Mais le plus saisissant dans ce dossier, c’est bien l’interpellation d’une jeune gendarme-adjointe de Fourmies. La jeune femme n’était ni plus ni moins que la compagne d’un dealer. Et selon les informations des enquêteurs, elle aurait tuyauté le suspect sur les interventions en cours ou les différents points de contrôle qui étaient organisés sur le secteur.
Après leur garde à vue, la gendarme et son compagnon ont été déférés devant le parquet d’Avesnes-sur-Helpe en vue d’une comparution immédiate. Mais les deux prévenus ont demandé un délai pour préparer leur défense. Le dossier a donc été renvoyé à l’audience du mardi 12 mars. En attendant leur jugement, ils ont été placés en détention provisoire.
