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Le - VIDEO – En immersion chez les gendarmes de l’antenne GIGN de Tours

VIDEO – En immersion chez les gendarmes de l’antenne GIGN de Tours

Mercredi 9 octobre 2019 à 15:47 – Par Boris CompainFrance Bleu Touraine

C’est l’une des six antennes du GIGN en province : l’antenne de Tours est installée depuis l’été 2016 dans la caserne Dutertre, à Joué-les-Tours. France Bleu Touraine vous propose de découvrir cette unité composée de 32 gendarmes dont les noms ne sont jamais révélés et les visages jamais montrés

L'antenne GIGN de Tours, créée en 2016, se compose de 32 gendarmes
L’antenne GIGN de Tours, créée en 2016, se compose de 32 gendarmes © Radio France – ©Boris Compain

Indre-et-Loire, France

Après les attentats de 2015, il a été décidé de doter la gendarmerie d’unités d’intervention supplémentaires et un an plus tard, à l’été 2016, une antenne GIGN s’est installée à Joué-les-Tours. Elle est composée de 32 militaires, âgés d’une trentaine d’années à 49 ans, l’âge limite. Ils se relaient pour qu’en permanence, douze hommes soient prêts à intervenir dans les 30 minutes en cas d’attaque terroriste, même si l’antenne remplit aussi beaucoup d’autres missions. Les détails dans la vidéo ci-dessous et la longue interview du Chef d’Escadron Olivier, qui dirige l’antenne du Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale de Tours. 

Douze hommes prêts à intervenir dans les 30 minutes en cas d’attaque terroriste

Deux fois par semaine, les hommes de l’antenne GIGN de Tours se rendent au stand de tir pour viser des cibles à 100, 200 et 300 mètres. Ils manient des armes d’assaut le lundi et des petits calibres le jeudi. « Dans la mission, le tir reste très très exceptionnel, heureusement » explique Jordan, officier-adjoint, « on est les yeux du commandement, donc la mission principale est d’observer et renseigner et si il y a un tir à effectuer, c’est une cartouche et un objectif« .  

Durant chaque semaine de permanence, les gendarmes de l'antenne GIGN vont deux fois s'entraîner au tir sur des cibles à 100, 200 et 300 mètres   - Radio France
Durant chaque semaine de permanence, les gendarmes de l’antenne GIGN vont deux fois s’entraîner au tir sur des cibles à 100, 200 et 300 mètres © Radio France – ©Boris Compain

Reportage au stand de tir de l’antenne GIGN de Tours

L’antenne GIGN de Tours intervient une soixantaine de fois par an, dans le centre-ouest, prioritairement

Prise d’otage, maîtrise de forcené, interpellation d’individus dangereux recherchés, transferts de détenus à risque : ce ne sont que quelques-unes des multiples missions de l’antenne GIGN de Tours. La tenue d’intervention classique est impressionnante : « J’ai un gilet pare-balle qui pèse une vingtaine de kilos, des chargeurs, une trousse de soins, une radio, un casque balistique, des grenades à multi-effets, un pistolet semi-automatique, un pistolet mitrailleur » raconte un des membres de l’antenne GIGN, qui précise aussi que _ »_l’équipement d’intervention pèse 30 kilos, au total, et selon les besoins, on peut y ajouter divers sacs ou du matériel d’effraction, pour ouvrir une porte« . 

L'équipement d'intervention de l'antenne GIGN de Tours pèse une trentaine de kilos - Radio France
L’équipement d’intervention de l’antenne GIGN de Tours pèse une trentaine de kilos © Radio France – ©Boris Compain

L’antenne GIGN de Tours se déplace toujours dans des véhicules banalisés. Elle dispose aussi du « Sentigon », une voiture entièrement blindée qui permettrait de s’approcher au plus près en cas d’attentat. Ce véhicule peut aussi servir à emmener des personnalités dans des endroits à risques.

Ce véhicule blindé pèse plus de 4 tonnes. En temps normal, il n'est pas siglé, comme tous les autres véhicules utilisés par l'antenne GIGN de Tours - Radio France
Ce véhicule blindé pèse plus de 4 tonnes. En temps normal, il n’est pas siglé, comme tous les autres véhicules utilisés par l’antenne GIGN de Tours © Radio France – ©Boris Compain

Chaque équipe de 12 hommes est de permanence sept jours de suite

Au moins la moitié du temps de permanence est consacrée à des entraînements au tir ou à des techniques d’assaut ou d’investigation, par exemple, raconte le chef d’escadron Olivier : « _Entrainement difficile, guerre facile : c’est ce qu’on dit dans l’armée_. Celui qui vous dit qu’il n’a pas peur est un menteur, mais…comment vous dire?? On est conscient des risques qu’on prend, mais ce n’est pas de la peur, car la peur nous bloque. Nous, nous savons pourquoi nous sommes là, nous savons ce que nous avons à faire et nous sommes entraînés pour ça« .

Second reportage avec les membres de l’antenne GIGN de Tours

Un esprit de corps particulièrement fort

Les risques partagés créent un esprit de groupe très fort, selon Thomas, chef d’équipe : « Chacun peut compter sur l’autre, c’est ça qui est important. _Si demain, je suis confronté à une situation vraiment dangereuse, je sais que je peux compter sur mon collègue et c’est ça qui nous transcende en mission_. Après, ça se ressent au quotidien et ça crée de grosses affinités« .  Le Chef d’Escadron Olivier confirme : « 32 personnes, j’ai l’habitude de dire que c’est une petite entreprise familiale. On se connait tous, on se côtoie tous au quotidien puisque tout le monde habite sur le site donc il y a une vraie cohésion qui s’installe et qui est absolument nécessaire dans notre métier car tout le monde a besoin de tout le monde, c’est essentiel« .À LIRE AUSSI Tours : Une exposition photos au cœur de l’antenne du GIGN de Tours

Source : www.francebleu.fr

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